Deux types de maisons, deux types de vies

Deux types de maisons, deux types de vies

Aujourd’hui, on parle beaucoup de développement personnel. Dans la Bible, Jésus en parle à sa manière avec une histoire de maison et il nous donne un conseil important pour savoir comment construire notre vie. C’est la parabole des deux maisons (Luc 6 47-49).

Mise en action après l’écoute

Dans ce passage, Jésus valorise celui qui entend sa voix mais pour lui, ce n’est pas suffisant. Il explique l’importance d’une mise en action. Après l’écoute, il faut passer à la pratique ; après les oreilles, on se concentre sur les mains. En fait, les deux sont indissociables : si je ne fais rien de ce que j’entends, à quoi bon avoir écouté ? Et si je fais plein de choses sans avoir écouté ce qu’il fallait faire, je risque de me tromper.

Dans cette histoire, Jésus compare la construction de notre vie à celle d’une maison. Il fait le contraste entre deux personnes qui ont toutes les deux entendues le message de Jésus, mais elles réagissent différemment : l’une l’ignore et construit directement sur du sable et l’autre met en pratique ses paroles en creusant des fondations jusqu’à arriver à du roc. Le problème n’est pas dans l’écoute mais dans la suite donnée à cette écoute. En fait, Jésus nous invite à être acteurs de ses paroles et non pas juste des auditeurs. Ce que Jésus enseigne n’est pas censé rester dans la tête, bien que ce soit la première étape, c’est censé être une réalité à vivre.

Jésus nous invite à être acteurs de ses paroles et non pas juste des auditeurs.

La nécessité des bonnes fondations

Jésus compare une vie stable à une maison qui résiste aux tempêtes. Cette comparaison parlait beaucoup aux gens de l’époque dans cette région qui était sujette aux fortes pluies et inondations. Vu de loin et de l’extérieur, il n’y a pas de grande différence entre les deux maisons.

La tempête est souvent l’image des épreuves de la vie. Dans cette histoire, c’est l’épreuve qui révèle ce qui différencie les deux maisons : la première résiste, la seconde s’effondre parce qu’elle n’avait pas de fondations. Comme pour dire que c’est au moment de l’épreuve que l’on voit qui nous sommes vraiment. Avec cette parabole, Jésus met le doigt sur la nécessité de creuser des fondations et d’en avoir des bonnes : sur quoi nous basons-nous dans la vie ? Qu’est-ce qui est fondamental pour nous ? Quel est notre appui ?

Un choix important

La vie est faite de choix et avec cette histoire, Jésus nous présente un autre choix qui a une grande importance : le choix de construire sa vie sur une fondation solide et fiable, c’est-à-dire sur ses paroles. Les enseignements de Jésus peuvent nous guider nous orienter sur le chemin de la vie, si seulement nous les mettions en pratique.

Un appel à l’authenticité et la cohérence

La phrase qui introduit cette parabole nous éclaire sur son contenu. Au verset 46, il est dit : « Pourquoi m’appelez-vous “Seigneur, Seigneur”, et ne faites-vous pas ce que je vous dis ? » En fait, Jésus s’adresse à des personnes qui prient Dieu, qui considèrent Jésus comme leur Seigneur, mais qui ne font pas ce qu’il recommande. Ce sont des personnes qui dissocient ce qu’ils entendent de leur quotidien. Il y a là une incohérence. Pour Jésus, les actes parlent plus que les belles paroles et l’authenticité d’un cœur qui aime Dieu se démontre dans les actions : un véritable disciple de Jésus agira conformément à ses enseignements. C’est un appel non seulement à l’authenticité mais aussi à la cohérence, à avoir des actions qui sont en harmonie avec nos croyances et nos valeurs.

Un chemin de vie exigeant

Construire une maison solide, ce n’est pas le choix de la facilité. Cela peut être difficile et éprouvant, cela demande plus d’efforts, plus de temps. On ne voit pas toujours le résultat dès le début mais on sait que c’est essentiel pour que la maison tienne. C’est pour ça que Jésus parle de l’autre personnage, comme étant fou : qui voudrait une jolie maison sachant qu’elle est construite sans fondation ? Elle donne peut-être envie mais il y aurait toujours la crainte qu’elle s’effondre.

Jésus propose un choix de vie pas forcément simple et agréable, c’est même un chemin de vie exigeant parce qu’il est souvent à contrecourant de ce qu’on peut entendre dans les autres voix qui résonnent dans notre société. Dans Vivre en disciple. Le prix de la grâce, le pasteur et théologien Dietrich Bonhoeffer décrivait le chemin de la vie chrétienne comme un chemin de crête, où on a besoin de suivre Jésus qui nous précède, lui, le vrai chemin.

C’est grâce à lui que l’on peut mettre en pratique ce qu’il nous demande.

Puiser ses ressources en Dieu

Mettre en pratique les paroles de Jésus n’est pas évident. C’est pour cela que Dieu dit : « Je place une pierre d’angle ; je l’ai choisie, elle est précieuse, et celui qui met sa foi en elle ne sera jamais déçu. » (1 P 2.6) Jésus est la fondation dont nous avons besoin pour notre vie. Il est notre ressource, il est cette pierre solide qui fait tenir toute la construction, toute notre vie. Cela veut dire que tout ne repose pas sur nous. Les enseignements de Jésus nous donnent des objectifs, des visées, des directions à avoir, mais Dieu sait combien nous avons besoin de son aide. C’est grâce à lui que l’on peut mettre en pratique ce qu’il nous demande. Si on se repose sur nos propres forces même en faisant ce qu’il nous demande, il y a toujours le risque que cela s’écroule. Tandis que Dieu est sûr et solide comme un roc : on peut compter sur lui, on peut s’appuyer sur lui.

 

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