Combien d’équipes d’anciens, de conseils d’Église s’efforcent de cacher leurs mésententes, et se contentent de gérer les affaires courantes. Tout en faisant le moins de vagues possibles ? Combien d’équipes fonctionnent avec un leader qui avance, quelques soit les dégâts relationnels collatéraux que cela implique ?
Nous avons – particulièrement dans l’Église – des objectifs ambitieux pour notre travail en commun. Nous cherchons à conjuguer un travail en équipe fructueux, tout en développant une entente cordiale et des relations profondes entre les membres. Nous essayons, en fait, de marier l’art et la manière !
Malheureusement nous sommes obligés de constater que derrière les apparences, de nombreuses Églises ont renoncé à leurs ambitions. Est-il finalement possible de faire quelque chose ? Ou bien en sommes-nous fatalement réduits à ce constat décourageant ?
Pour progresser dans ce domaine, je vous propose de nous attaquer à quelques idées reçues sur le travail de groupe. Je vous livre ici la première, les suivantes suivront dans les semaines à venir :
J’ai souvent l’impression que la vision que nous avons du travail en groupe oscille entre : « Le travail en groupe c’est un peu comme le dessin, soit nous savons travailler en groupe, soit nous ne savons pas. Nous ne sommes pas tous égaux, certains sont doués pour cela, naturellement ». Et « Nous faisons des réunions depuis des années, donc, nous savons déjà travailler en groupe ! ».
Quand nous avons l’impression que nous ne pouvons rien faire pour nous améliorer, nous avons tendance à ne pas agir. Que ce soit parce que nous ignorons notre potentiel de développement, ou également parce que nous pensons déjà tout savoir.
Comme cette personne qui vient de lire un livre sur un sujet et qui le présente comme s’il en était devenu spécialiste. Nous avons parfois tendance à connaître quelques notions et prenons le dessus de l’iceberg pour la totalité du sujet. Et pourtant nous sommes loin d’en percevoir les subtilités, comme par exemple pour le travail en groupe :
Les incidences sont nombreuses, imbriquées et complexes. Comme pour beaucoup d’autres sujets, les subtilités du travail en groupe n’apparaissent qu’à partir du moment où l’on se plonge dans l’étude du sujet.
À l’opposé de ceux qui savent, nous trouvons souvent ceux qui ont lâché l’affaire. D’où nous vient l’idée qu’il y a des sujets pour lesquels il est impossible de progresser ?
J’ai été interpellée par la lecture d’un livre montrant des croquis de personnes qui avaient fait un stage de dessin d’une semaine, et réalisaient un autoportrait à une semaine d’intervalle. Les progrès étaient phénoménaux. Simplement en apprenant quelques techniques, en étant attentifs aux ombres, à leur façon de regarder. Pour le travail en commun c’est la même chose, il est possible de progresser !
Vous seriez étonnés de voir comment il est possible de changer l’état d’esprit d’une réunion quand on est attentif au rythme de réflexion des participants. En permettant un temps de silence après avoir posé une question, certaines personnes d’habitude silencieuses, se mettent à exprimer leurs avis. Mais peut être étiez-vous déjà convaincu de l’intérêt de se former au travail en groupe.
Alors permettez-moi une petite question : À quand remonte la dernière formation que vous avez faite sur le travail de groupe ?
Retrouvez les autres articles de la série :
Nous utilisons des cookies non-publicitaires pour rendre ce site plus clair. Si vous le souhaitez, vous pouvez les désactiver. Bonne visite sur Point-Théo !