La fin justifie les moyens… pour avancer, il n’est pas possible de prendre en compte tout le monde. Nous pourrions débattre de nombreuses heures sur ce sujet.
Il me semble que nous confondons souvent nos propres ambitions et notre impatience, avec la nécessité de cadrer les choses. Pour ma part je réponds clairement : non, la fin ne justifie pas les moyens. Néanmoins cela veut-il dire que rien ne doit être cadré ? Au contraire, pour qu’une équipe atteigne ses objectifs il faut des règles de fonctionnement et de la déontologie.
Les règles permettent de s’accorder sur un mode de fonctionnement commun. En fait, cela équivaut à créer un référentiel commun pour le groupe, et à verbaliser la façon acceptable de travailler dans cette équipe. Certaines règles qui sont nécessaires et utiles dans certaines circonstances peuvent être contre-productives dans d’autres. Il ne suffit pas d’avoir édicté des « règles du jeu », encore faut-il que les différents participants les respectent. C’est ce que j’appelle le minimum de déontologie dans le travail en groupe.
Si l’un ou l’autre de ces éléments (règles et déontologie) sont absents, le groupe aura beaucoup de mal à fonctionner, puisqu’il ne pourra pas compter sur un référentiel commun – permettant l’évaluation des actions – ou être sûr que ce référentiel sera respecté. Le fait d’affirmer que la fin justifie les moyens revient à passer outre la déontologie du travail en commun, et à empêcher la construction de la confiance nécessaire.
Combien faut-il de temps à une personne pour se remettre d’une confiance trompée ? Combien faut-il de temps à une personne pour s’investir à nouveau dans un groupe quand elle s’est sentie utilisée ? Mais alors que faire pour avancer quand même… nous ne pouvons pas nous laisser scléroser par les membres qui ne souhaitent pas avancer ?
Il me semble qu’il faut distinguer l’écoute des uns et des autres, la prise en compte de ce qu’ils pensent, et la décision finale. Oui, il faut décider ! Mais pas de n’importe quelle manière. Et si possible en ayant vraiment écouté les participants. La solution parfaite n’existe pas, le consensus parfait non plus. Par contre il est vraiment possible, en distinguant les moments de discussion et de décision, d’avancer tout en prenant en compte les personnes.
Oui, il faut décider ! Mais pas de n’importe quelle manière.
Permettez-moi une petite question : Quand vous êtes convaincu de la direction à prendre, comment tenez-vous compte des opinions différentes de la vôtre ?
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